Aujourd'hui, 21 oct, nous faisons connaissance avec notre bateau, un Dahabeya. C'est un bateau à voile traditionnel, à fond plat. Il comporte 4 cabines, Nous sommes 4 passagers, notre hôte, et 10 membres d'équipages, dont 7 s'occupent des voiles, du gouvernail et du remorqueur.
Les ''Dahabeyas'' sont des bateaux propres à l'Égypte, qui jusqu'à l'apparition des bateaux à vapeur ont été les seuls moyens de locomotion de toute personne désirant faire un voyage sur le Nil.
Depuis les temps les plus reculés, on ne pouvait concevoir un déplacement en Égypte que par bateau, les crues du Nil empêchant d'établir un vrai système de routes longeant le fleuve. Les Dieux mêmes ne sont représentés que sur des barques dans leurs images cosmiques. La barque solaire de Kheops (IIIe millénaire av JC) est certainement la première forme de ''Dahabeya'' connue.
Dès la main mise de Rome sur l'Égypte, les "Thalamèges" (bateau romain) seront les véhicules parfaits des préfets romains puis byzantins puis, enfin, des administrateurs arabes, elles s'appelleront désormais ''Dahabeya''.
Au XVIIIe siècle, Bonaparte débarquant à Alexandrie (le 1er Juillet 1798) trouvera sur le Nil ce même genre de bateau. Il aura sa propre dahabeya. A cette époque, le mot français pour désigner ces bateaux était ''djerme''. Celle de Bonaparte s'appelait ''Italie''. Luxueusement aménagée, il l'offrira à Desaix pour son expédition en haute Égypte.
Enfin, au XIXe siècle le mot ''dahabeya'' se traduira par ''cange'' par les premiers voyageurs (Mr de Forbin, Champollion , Flaubert, Maxime Ducamp etc)
Puis elles seront indispensables au tourisme de l'élite du dernier siècle ; élite car il fallait disposer de temps pour remonter le Nil à la voile en 2 ou 3 mois et le redescendre avec le courant pendant 1 mois et demi, les visites des temples se faisant à ce moment là. Elles disparaîtront avec l'exploitation des bateaux à vapeur, ceux-ci pouvant transporter, alors, des quantités de ''cookies'' (Thomas Cook) bien plus intéressantes. Le train les achèvera ! Elles ont été abandonnées, pourrissantes, aux abords des grandes villes, puis elles disparurent à l'exception de 3 ou 4 en très mauvais état. De celles-ci, deux furent restaurées par deux Français, Alain Fouquet Abrial et Didier Caille.
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Notre premier regard sur le Dahabeya "belle"époque"
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Le salon/salle à manger de notre Dahbeya. Le couloir derrière mène aux cabines : une à droite, deux à gauche, deux "salles" de bains, la cabine de notre hôte et l'escalier pour monter sur le pont.
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Le poste de pilotage de notre Dahabeya
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Les ''Dahabeyas'' sont des bateaux propres à l'Égypte, qui jusqu'à l'apparition des bateaux à vapeur ont été les seuls moyens de locomotion de toute personne désirant faire un voyage sur le Nil.
Depuis les temps les plus reculés, on ne pouvait concevoir un déplacement en Égypte que par bateau, les crues du Nil empêchant d'établir un vrai système de routes longeant le fleuve. Les Dieux mêmes ne sont représentés que sur des barques dans leurs images cosmiques. La barque solaire de Kheops (IIIe millénaire av JC) est certainement la première forme de ''Dahabeya'' connue.
Dès la main mise de Rome sur l'Égypte, les "Thalamèges" (bateau romain) seront les véhicules parfaits des préfets romains puis byzantins puis, enfin, des administrateurs arabes, elles s'appelleront désormais ''Dahabeya''.
Au XVIIIe siècle, Bonaparte débarquant à Alexandrie (le 1er Juillet 1798) trouvera sur le Nil ce même genre de bateau. Il aura sa propre dahabeya. A cette époque, le mot français pour désigner ces bateaux était ''djerme''. Celle de Bonaparte s'appelait ''Italie''. Luxueusement aménagée, il l'offrira à Desaix pour son expédition en haute Égypte.
Enfin, au XIXe siècle le mot ''dahabeya'' se traduira par ''cange'' par les premiers voyageurs (Mr de Forbin, Champollion , Flaubert, Maxime Ducamp etc)
Puis elles seront indispensables au tourisme de l'élite du dernier siècle ; élite car il fallait disposer de temps pour remonter le Nil à la voile en 2 ou 3 mois et le redescendre avec le courant pendant 1 mois et demi, les visites des temples se faisant à ce moment là. Elles disparaîtront avec l'exploitation des bateaux à vapeur, ceux-ci pouvant transporter, alors, des quantités de ''cookies'' (Thomas Cook) bien plus intéressantes. Le train les achèvera ! Elles ont été abandonnées, pourrissantes, aux abords des grandes villes, puis elles disparurent à l'exception de 3 ou 4 en très mauvais état. De celles-ci, deux furent restaurées par deux Français, Alain Fouquet Abrial et Didier Caille.
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