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User / Selbymay / Sets / Sculptures de James Pradier (1790-1852)
Stéphane Mahot / 27 items

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Bacchante
Marbre, 1819

James Pradier (1792-1852)

Musée des beaux-arts de Rouen

Tags:   bacchante pradier marbre marble rouen 2018

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Bacchante
Marbre, 1819

James Pradier (1792-1852)

Musée des beaux-arts de Rouen

Tags:   bacchante pradier marbre marble rouen 2018

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Bacchante
Marbre, 1819

James Pradier (1792-1852)

Musée des beaux-arts de Rouen

Tags:   bacchante pradier marbre marble rouen 2018

N 8 B 1.3K C 1 E Jan 16, 2019 F Feb 21, 2019
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"Ce groupe en marbre réalisé par l’un des plus grands sculpteurs romantiques fit scandale au Salon de 1834. Le gouvernement ayant refusé l’acquisition, c’est le comte Anatole Demidoff qui l’acheta et l’emporta en Italie. On a voulu y reconnaître les traits de Pradier lui-même et de sa maîtresse Juliette Drouet.

Un sujet classique jugé licencieux
La bacchante, couronnée de pampres, est langoureusement renversée contre le satyre, bien reconnaissable à ses pattes de bouc et à son visage. La Bacchanale, cortège de Bacchus, s’accompagne des scènes de folie au cours de laquelle la bacchante enivrée s’abandonne à ses sens dans les bras de l’homme animal qui la découvre. Elle l’attire et le repousse à la fois.
Il se dégage de ce groupe un érotisme charnel qui a fait scandale en 1834, lorsqu’il fut exposé au Salon. Pourtant présenté dans une petite pièce à l’écart, il ne laissa pas la critique indifférente. Les propos de Landon résument, on ne peut mieux, l’avis général : « un morceau admirable d’exécution et d’expression ; mais quelle expression ! Nous ignorons la destination de ce groupe ; mais, certes, ce n’est point dans une institution de jeunes personnes qu’il devra trouver sa place. ».

James et Juliette ?
D’après le sculpteur Etex, élève de Pradier, le modelage du modèle qui a précédé l’exécution du marbre fut fait d’après nature. On croît reconnaître les traits de Juliette Drouet, qui fut à cette époque le modèle préféré de Pradier. Juliette eut une fille, Claire Pradier (1826-1846), avant d’être la maîtresse de Victor Hugo. Cette identification fut renforcée par l’acquisition du marbre par le comte Demidoff, qui passait pour avoir aussi bénéficié des faveurs du modèle. Quant au satyre, qui a parfois été identifié comme un autoportrait critique du sculpteur, il n’évoque que lointainement le visage de Pradier et rappelle plutôt les modèles antiques.

Multiplicité des influences et lyrisme sculptural
James Pradier appartient par certains aspects au Néoclassicisme qui domine alors l’art français. Ainsi, il choisit un sujet mythologique et il privilégie dans sa composition un point de vue principal, frontal qui définit bien les silhouettes enlacées, sans négliger les multiples faces où jouent les volumes et les diagonales. Mais il annonce aussi le déferlement du Romantisme par la force brutale et sensuelle et par la description sans concession des corps. La Bacchante au visage rond n’est pas idéalisée et le sculpteur en a détaillé minutieusement les replis de la chair. Les détails sont naturalistes (pratique, exécution virtuose) et ajoutent à la sensualité, loin de la beauté idéale grecque.
« A côté d’un morceau traité dans le système sobre des anciens, à côté d’une épaule savamment interprétée d’après le souvenir de l’art grec, se trouve un bras, bon en lui-même, qu’il a pris plaisir à copier dans ces détails, d’après la nature qu’il avait sous les yeux » écrivait alors Gustave Planche
Cette oeuvre monumentale à la dimension du modèle vivant était à la fois un choc éthique et esthétique. Le réalisme de la chair du dos de la bacchante posée sur la cuisse velue du satyre et celui, par exemple, du pied humain de la jeune femme tout prêt du sabot du satyre créent ces contrastes saisissants.
Peu d’œuvres réunissent ainsi la multiplicité des influences : une antiquité hellénistique revisitée, hantée par le souvenir des bacchanales du XVIIIe siècle, mais possédée d’un dynamisme sauvage qui appartient au Romantisme."

Source : www.louvre.fr/oeuvre-notices/satyre-et-bacchante
Autrice : Béatrice TUPINIER –BARRILLON

N 6 B 1.5K C 0 E Jan 16, 2019 F Feb 21, 2019
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"Ce groupe en marbre réalisé par l’un des plus grands sculpteurs romantiques fit scandale au Salon de 1834. Le gouvernement ayant refusé l’acquisition, c’est le comte Anatole Demidoff qui l’acheta et l’emporta en Italie. On a voulu y reconnaître les traits de Pradier lui-même et de sa maîtresse Juliette Drouet.

Un sujet classique jugé licencieux
La bacchante, couronnée de pampres, est langoureusement renversée contre le satyre, bien reconnaissable à ses pattes de bouc et à son visage. La Bacchanale, cortège de Bacchus, s’accompagne des scènes de folie au cours de laquelle la bacchante enivrée s’abandonne à ses sens dans les bras de l’homme animal qui la découvre. Elle l’attire et le repousse à la fois.
Il se dégage de ce groupe un érotisme charnel qui a fait scandale en 1834, lorsqu’il fut exposé au Salon. Pourtant présenté dans une petite pièce à l’écart, il ne laissa pas la critique indifférente. Les propos de Landon résument, on ne peut mieux, l’avis général : « un morceau admirable d’exécution et d’expression ; mais quelle expression ! Nous ignorons la destination de ce groupe ; mais, certes, ce n’est point dans une institution de jeunes personnes qu’il devra trouver sa place. ».

James et Juliette ?
D’après le sculpteur Etex, élève de Pradier, le modelage du modèle qui a précédé l’exécution du marbre fut fait d’après nature. On croît reconnaître les traits de Juliette Drouet, qui fut à cette époque le modèle préféré de Pradier. Juliette eut une fille, Claire Pradier (1826-1846), avant d’être la maîtresse de Victor Hugo. Cette identification fut renforcée par l’acquisition du marbre par le comte Demidoff, qui passait pour avoir aussi bénéficié des faveurs du modèle. Quant au satyre, qui a parfois été identifié comme un autoportrait critique du sculpteur, il n’évoque que lointainement le visage de Pradier et rappelle plutôt les modèles antiques.

Multiplicité des influences et lyrisme sculptural
James Pradier appartient par certains aspects au Néoclassicisme qui domine alors l’art français. Ainsi, il choisit un sujet mythologique et il privilégie dans sa composition un point de vue principal, frontal qui définit bien les silhouettes enlacées, sans négliger les multiples faces où jouent les volumes et les diagonales. Mais il annonce aussi le déferlement du Romantisme par la force brutale et sensuelle et par la description sans concession des corps. La Bacchante au visage rond n’est pas idéalisée et le sculpteur en a détaillé minutieusement les replis de la chair. Les détails sont naturalistes (pratique, exécution virtuose) et ajoutent à la sensualité, loin de la beauté idéale grecque.
« A côté d’un morceau traité dans le système sobre des anciens, à côté d’une épaule savamment interprétée d’après le souvenir de l’art grec, se trouve un bras, bon en lui-même, qu’il a pris plaisir à copier dans ces détails, d’après la nature qu’il avait sous les yeux » écrivait alors Gustave Planche
Cette oeuvre monumentale à la dimension du modèle vivant était à la fois un choc éthique et esthétique. Le réalisme de la chair du dos de la bacchante posée sur la cuisse velue du satyre et celui, par exemple, du pied humain de la jeune femme tout prêt du sabot du satyre créent ces contrastes saisissants.
Peu d’œuvres réunissent ainsi la multiplicité des influences : une antiquité hellénistique revisitée, hantée par le souvenir des bacchanales du XVIIIe siècle, mais possédée d’un dynamisme sauvage qui appartient au Romantisme."

Source : www.louvre.fr/oeuvre-notices/satyre-et-bacchante
Autrice : Béatrice TUPINIER –BARRILLON


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