Nicolas Régnier
La Madeleine repentante
vers 1625
huile sur toile
Detroit, The Detroit Institute of Arts
"La Madeleine de Detroit est le premier tableau conservé de Régnier sur ce thème, qu'il a ensuite traité de nombreuses fois au cours de sa carrière vénitienne. De la leçon caravagesque, le peintre retient le clair-obscur tranché et le cadrage à mi-corps qui exaltent la présence du modèle.
La palette est d'un grand raffinement, jouant sur seulement trois déclinaisons : les pâles carnations, mises en valeur par les ors et ocres bruns et par le drapé rouge sang qui souligne la composition diagonale. L'audace de Régnier réside dans le traitement réaliste de la nudité de Madeleine, au rendu particulièrement sensuel, voire sulfureux, qui rappelle les figures ambiguës, encore adolescentes, de Caravage. Rarement la "belle pêcheresse" a été représentée si jeune et si charnelle."
Source : cartel de l'exposition.
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Guido Reni (1575-1642)
Madeleine pénitente
vers 1627-1628
huile sur toile
Musée des beaux-arts de Quimper
"Jacques de Voragine décrit la vie de Marie Madeleine dans la Légende dorée (13è siècle), en s'inspirant tant de la Bible que des traditions du Moyen Âge. Marie Madeleine se serait retirée du monde dans une grotte pour mener une vie d'ascète et se repentir de ses pêchés. C'est ainsi que la représente Guido Reni : les mains jointes en prière, la sainte s'abîme dans la contemplation d'un crucifix, symbole de sa repentance. Cependant, la sainte en pénitence nous dévoile sa gorge laiteuse, tandis que ses cheveux blonds soulignent la naissance de sa poitrine. Les possibilités d'exaltation du corps féminin offertes par l'iconographie de la Madeleine sont pleinement exploitées par Reni, et, à sa suite par Régnier."
Source : cartel de l'exposition.
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Nicolas Régnier
La Madeleine
vers 1655-1665
huile sur toile
Vienne, Kunsthistorisches Museum, Gemäldegalerie
"Marie Madeleine en pénitence est un des thèmes de prédilection de Régnier. La sainte n'est plus représentée ici le visage tourné vers les cieux, dans un dialogue avec Dieu, comme dans la version de Würzburg. Sereine, dans un geste de renoncement au monde et d'identification intérieure au sacrifice de Jésus, elle semble méditer sur les textes saints et retient d'une main le crâne, symbole de la vanité humaine, posé sur ses genoux. La monumentalité solennelle de la composition et la somptuosité des drapés aux plis cassants caractérisent cette nouvelle version. Preuve de son succès, Régnier et son atelier ont exécuté plus d'une douzaine de variantes de cette Madeleine prénitente, en pied ou à mi-corps."
Source : cartel de l'exposition.
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Nicolas Régnier
La Madeleine repentante
vers 1626-1630
huile sur toile
Würzburg, Martin-von-Wagner-Museum
der Universität Würzburg
"Régnier peint Marie Madeleine dans la grotte de la Sainte-Baume. Il place autour d'elle les symboles des péchés de sa vie passée (les somptueux drapés, la chevelure défaite) et de sa conversion (la grotte austère, le crâne symbole du caractère éphémère de la vie). Le pot à onguent rappelle la vanité de la vie (le parfum est volatile). Régnier puise ici son inspiration du peintre bolonais Guido Reni. Comme ce dernier, il exalte la sensualité féminine et reprend son schéma de composition. La sainte est représentée à mi-corps, ses cheveux blonds et défaits et le drapé bleu argenté soulignant la nudité de sa peau nacrée, les yeux extatiques tournés vers le ciel. On ne sait si la contemplation de la sainte en prière sert à l'édification morale du spectateur ou à sa seule délectation."
Source : cartel de l'exposition
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Nicolas Régnier
La Madeleine repentante
vers 1625
huile sur toile
Detroit, The Detroit Institute of Arts
"La Madeleine de Detroit est le premier tableau conservé de Régnier sur ce thème, qu'il a ensuite traité de nombreuses fois au cours de sa carrière vénitienne. De la leçon caravagesque, le peintre retient le clair-obscur tranché et le cadrage à mi-corps qui exaltent la présence du modèle.
La palette est d'un grand raffinement, jouant sur seulement trois déclinaisons : les pâles carnations, mises en valeur par les ors et ocres bruns et par le drapé rouge sang qui souligne la composition diagonale. L'audace de Régnier réside dans le traitement réaliste de la nudité de Madeleine, au rendu particulièrement sensuel, voire sulfureux, qui rappelle les figures ambiguës, encore adolescentes, de Caravage. Rarement la "belle pêcheresse" a été représentée si jeune et si charnelle."
Source : cartel de l'exposition.
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