L’ilotisme du devoir en équilibre,
Mon être a besoin de voler, sur le file,
D’état de spleen en bonheur, être libre,
A votre raison mon esprit se défile.
Michaël Overberg
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L'homme est dans le non-savoir. Il ne peut en aucun cas sortir de la caverne platonicienne et accéder à la lumière. Pourquoi cela ? C'est que le monde de l'homme est entièrement celui du devenir, où ni les choses, ni le sujet, ne se prêtent à la connaissance.
Marcel Conche
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Contempler, c'est ne pas aller au-delà de la chose même pour la réduire à ce qu'elle signifie, à une interprétation, à une connaissance. C'est prendre le monde tel qu'il est, sans vouloir l'expliquer par une cause ou une fin. Je vois ce monde comme n'ayant ni cause explicative, ni fin, ni modèle, ni fond caché, et, à chaque instant comme venant de naître. Il n'y a pas d'arrière-monde, et le monde ne recèle aucun mystère. Il est lui-même le mystère.
Ce mystère est si voyant qu'il faut l'homme pour ne pas le voir. Car l'homme ne voit que l'homme.Ce qui ne se donne qu'à la dépréoccupation, la préoccupation ne peut le rencontrer.
Marcel Conche
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D'être seul et de se taire, on voit les choses autrement qu'en socitété ; en même temps qu'elles gardent plus de flou elles frappent davantage l'esprit ; les pensées en deviennent plus graves, elles tendent à se déformer et toujours se teintent de mélancolie. Ce que vous voyez, ce que vous percevez, ce dont en société vous vous seriez débarrassé en échangeant un regard, un rire, un jugement, vous occupe plus qu'il ne convient, et par le silence s'approfondit, prend de la signification, devient événement, aventure, émotion. De la solitude naît l'originalité, la beauté en ce qu'elle a d'osé, et d'étrange, le poème.
Thomas Mann
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Peut-on raconter le temps, le temps en lui-même, comme tel et en soi ? Non, en vérité ce serait une folle entreprise. Un récit, où il serait dit : "Le temps passait, il s'écoulait, le temps suivait son cours" et ainsi de suite, jamais un homme sain d'esprit ne le tiendrait pour une narration. Ce serait à peu près comme si l'on avait l'idée baroque de tenir pendant une heure une seule et même note, ou un seul accord, et si l'on voulait faire passer cela pour de la musique. Car la narration ressemble à la musique en ceci qu'elle "accomplit" le temps, qu'elle "l'emplit convenablement", qu'elle le "divise", qu'elle fait en sorte qu' "il s'y passe quelque chose".
Thomas Mann
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