CONCORDANCE


En 1961 R.Magritte peint « La Cascade » représentant le tableau d’une haie d’arbres verts, encadrée par un cadre jaune posé sur un chevalet, le tout appuyé sur une haie très dense d’arbres du même vert. Le sujet de l’oeuvre étant la représentation de ce que nous pourrions voir si nous avions le paysage en entier devant nous.
Dans notre représentation de cette double perception, le paysage du champ de maïs est la « vraie » représentation du réel, mais la presque totalité de l’image est masquée par la superposition d’un écran de télévision ( objet peu courant et encore exceptionnel pour Magritte ) ce qui nous donne une fausse perception du réel puisque dépourvu de couleur, comme dans le tout début de la télévision.
Néanmoins on remarque qu’il y a continuité de l’image et que l’écran de télévision qui s’interpose entre notre objectif photographique et la réalité ne fait que déformer cette dernière, mais n’est-ce pas là sa finalité ?
A en déduire entre autre, que même s’il y a concordance, il n’y a que partielle reproduction de la réalité.
Quant à l’oiseau lui aussi virtuel (X), n’est-t-il pas là que pour nous montrer la furtivité des images numériques par définition non pérennes.

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En 1943, alors qu’il réside en Belgique ? R.Magritte peint « l’incendie ». Le rapport avec l’embrasement d’une grande partie de l’Europe à cause de la guerre est évident. Les arbres qu’il peint se réduisent à des feuilles, toutes de couleurs vives, identiques aux couleurs de l’incendie.

Il était donc facile en cet été 2023 de faire le parallèle avec les centaines d’incendies qui se sont déclarés dans diverses parties du Monde.
Nous avons montré des arbres-feuilles aux troncs massifs, bien alignés comme dans nos forêts, solides… en apparence

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Eléments constituants : 2 verres, 1 assiette,1 hostie.
Verres : un blanc un noir, symbloles du bien et du mal.
Le verre blanc ( pureté) du 1er plan représente le calisse.
L’hostie : la scène represente l’Eucharistie. Sur l’hostie le dessin peut représenter un soleil.
L’assiette : Est-ce une assiette peinte ? Ou bien une assiette qui serait transparente et qui laisserait voir l’arriere plan. Le paysage à l’intérieur semble etre la continuité de l’arrière plan de l’ensemble du tableau, sauf que le ciel, le sol, et le nuages sont dans des tonalités différentes. On peut interpreter cela par une différence de temporalité entre la vue générale et la vue dans ( ou à travers) l’assiette. C’est toute l‘ambiguité de la représentation du temps et par là de l’espace qui bien qu’identique est différent.
Enfin l’assiette representée ne rappelle t-elle pas le repas et par là même la Cène, ce qui serait confirmé par la présence de l’hostie.
Enfin le nuage, blanc, seul dans un ciel d’un bleu profond devient instinctivement le sujet sur lequel l’oeil se porte en 1er, il est présent dans de nombreux tableaux de R.M.

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LE PASSEUR DE TEMPS

Cet homme A traversé le Temps ... !

Voici une expression que l’on entend parfois et qui signifie implicitement que « Cet homme est toujours là, vivant » !
Mais à quoi a-t-il passé son temps ? A cette question lui seul peut nous répondre, encore faudrait-il qu’il en prenne le temps !

Dans cette image, le temps est passé tellement vite que les aiguilles en sont tombées ! Mais alors comment va-t-on maintenant compter le temps ? Celui qu’il nous reste, parce que celui qui est passé nous savons le décrire puisque nous l’avons traversé !

Regardons cet homme qui a véritablement traversé le temps, mais comment a-t-il fait ? Il est probable que simplement il soit resté vivant à regarder défiler les heures, et même que peut-être il a pris tout son temps.
Nous comprenons bien que ce temps d’avant était son temps, mais désormais il se retrouve avec le temps derrière lui !

Viendrait-il de rentrer dans un autre temps ?

Rapprochons-nous de l’œuvre de R.Magritte « La réponse imprévue -1933 », représentant une porte que l’on a enfoncée pour entrer par effraction dans une pièce.
Ne retrouve-t-on pas cette notion d’effraction dans la manière avec laquelle notre personnage est passé « en force » à travers son temps pour rentrer dans un autre espace inconnu, ainsi que le ferait le cambrioleur entrant dans une maison.

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Quoi de plus banal qu’un valet de nuit sur lequel on dispose ses habits avant de se mettre au lit !
Ici l’image nous montre une chemise noire bien rangée sur le valet de nuit, mais pourquoi une chemise noire symbole de la milice du régime fasciste de Benito Mussolini ?
Faut-il voir dans ce symbole la montée de l’extrémisme dans nos pays européens ? Le spectateur fera sans aucun doute naturellement la relation.
Mais si cette chemise au demeurant nous entraîne dans une réflexion d’ordre politique, il y a un détail qui interpelle et même peut-être qui nous choque. Une main parfaitement réelle qui sort d’une façon tout à fait naturelle de la manche droite de la chemise.
Et là se pose une double question :
- Où est le corps à qui appartient cette main ?
- Que représente cette main pour le spectateur ?

A la 1ère question il n’y a pas de réponse car manifestement le col ouvert de la chemise ne laisse apparaître que le haut du valet de nuit ! Le propriétaire de la chemise n’aurait pu oublier sa main dans la manche droite en se déshabillant.
A la 2ème question , la réponse la plus évidente est que cette main est la main du salut romain ancêtre du salut nazi, et que l’auteur veut probablement nous montrer qu’il y a là une continuité dans l’analyse de cette image et qu’il s’agit bien du salut nazi des milices Mussoliniennes.

Cette représentation « surréaliste » peut alors être comparée avec le tableau de R.Magritte « Le modèle rouge » montrant une chaussure haute se terminant par des orteils. La symbolique est bien sur différente mais la démarche graphique et conceptuelle présente des similitudes évidentes.
On pourra aussi noter que le tableau accroché au mur n’est pas droit, ne serait-ce pas le symbole d’une espèce de déstabilisation du Monde ?

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